Comment notre vie se transforme

« Il y a dans la nature quelque chose qui compose des tracés. Nous aussi, faisant partie de la nature, nous composons des tracés. L’esprit est comme le vent et le corps comme le sable; si vous voulez savoir comment souffle le vent, vous pouvez regarder le sable » (Bonnie Bainbridge Cohen in « Sentir, ressentir, agir » 1993)

J’aime comme cette citation nous rappelle simplement le lien inséparable entre corps et « esprit » ( entendons par esprit le « mind » anglais, quelque chose entre l’esprit, la pensée, l’état d’esprit qui n’offre pas de traduction en français.

J’aime comme cette citation nous invite à simplement aller à l’écoute de son corps pour modifier sa vie. Et inversement. Ce n’est qu’une danse d’écoute entre nous-même et nous-même.

Pour aller plus loin, dans mon expérience, ce n’est qu’en allant à la rencontre de mon corps par l’écoute des sensations et le mouvement qui en découle, en accueillant, observant et en laissant vivre (dans des contextes qui le permettent) les émotions qui restent malgré nous ancrées dans le corps, en observant mes pensées, mes imaginaires, en écoutant mes intuitions qui me guident vers l’écoute de ces champs précédents et vers des espaces d’intériorité où s’expriment toujours plus la vie, que je trouve la transformation profonde.

Et là, il suffit de laisser faire, il suffit de l’espace vide, du rien, pour laisser le corps faire son travail d’intégration. Parfois marcher, parfois danser en laissant le mouvement libre et à son rythme, se laisser dessiner, parfois juste observer la nature… S’offrir le temps de cet espace du vide pour laisser intégrer et laisser émerger la forme issue de cette transformation.

Alors bien sûr, ce n’est pas toujours évident de pouvoir accueillir. Par manque de temps, dans notre société où nous courrons après le temps. Et puis parfois nous ne le pouvons pas car cela nous met trop en insécurité. Parfois cela nous coupe de nos sensations. Et notre tête imagine toutes sortes d’interprétations, certainement justes ou parfois projectives. Alors accueillons cet endroit là, qui nous coupe de nos sensations, car il nous protège.  Et puis retournons à nos sensations physiques. Calinons-nous et offrons nous de la douceur dans cet accueil:)

Et pour terminer un poème de Rumi :

« L’être humain est un lieu d’accueil,
Chaque matin un nouvel arrivant.

Une joie, une déprime, une bassesse,
Une prise de conscience momentanée arrivent
Tel un visiteur inattendu.

Accueille-les, divertis-les tous
Même s’il s’agit d’une foule de regrets
Qui d’un seul coup balaye ta maison
Et la vide de tous ses biens.

Chaque hôte, quel qu’il soit, traite-le avec respect,
Peut-être te prépare-t-il
A de nouveaux ravissements.

Les noires pensées, la honte, la malveillance
Rencontre-les à la porte en riant
Et invite-les à entrer.

Sois reconnaissant envers celui qui arrive
Quel qu’il soit,
Car chacun est envoyé comme un guide de l’au-delà. »

Djalâl ad-Dîn Rûmî
1207 – 1273

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s